Contrariétés, coups de gueule et petits plaisirs – 1ère partie

Contrariétés, coups de gueule et petits plaisirs – 1ère partie

PAR Sandrine

Après 15 jours de disparition spationaute, j’ai quelques confidences à faire. Ces 15 jours n’ont pas été de tout repos comme vous auriez pu le croire.

Tout d’abord, il y a 2 semaines de cela je fêtais mon anniversaire. Je n’ai pas l’habitude de marquer le coup pour ce genre d’évènement, tant d’autres occasions se présentaient. Mais cette année c’était différent, ce cap qui devait me faire passer à la maturité, l’âge de raison, de sagesse, me perturbait tant que j’avais envie de retourner auprès des miens, loin de Paris et de sa splendide grisaille, afin de me rassurer.

Cette envie fut anéantie en quelques semaines. Déception, désespoir… J’étais au bord de l’agonie !! J’étouffais de sortir de mes 23 ans et des poussières…

Mais c’était sans compter sur mes parisiens préférés !! Lesquels se sont dévoués corps et âmes pour boire, rire et chanter. Cette soirée s’est finalement achevée sans que je ne fusse transformée en horrible sorcière. Soulagée et heureuse, je ne peux que remercier humblement ces personnes qui partagent ma vie.

La semaine suivante commençait… J’avais pris mon lundi, non pas pour me remettre de ma soirée, mais pour faire réparer la fuite de la toiture. Le couvreur arrivé 1 heure en retard se mit au travail immédiatement suivi de son jeune apprenti. Quelques semaines avant, il m’avait expliqué qu’il allait mettre un mammouth sur le toit. Je me demandais comment un dinosaure aussi gros aller tenir, la maison n’allait-elle pas s’écrouler ? Mais non, il m’expliqua qu’il ne s’agissait pas d’un dinosaure mais d’une sorte de goudron étanche. Je ne sus ce qu’il se passa dans sa tête entre le moment où il avait examiné le toit et le moment où il le répara, car au moment de partir il me dit qu’il n’avait pas mit de mammouth mais du pax-alu (orthographe non vérifiée…). Certes, il me confirma que ça avait les mêmes qualités mais n’étant pas experte en la matière : j’ai horreur que l’on me dise une chose et que l’on en fasse une autre, d’autant que cela ne changea pas le prix de la facture… Je restais perplexe bien que le travail avait été réalisé avec beaucoup de soin.

Un air de contrariété plane sur moi. Mais j’attaque à lire un livre que m’a offert ma moitié quelques jours plus tôt. Sans nouvelle de Gurb, cette histoire désopilante, faite de n’importe quoi me sidère. Je reste dubitative sur l’humour décalé de ce livre. Je demande donc à ma moitié de le lire. Il le trouve excellent, je commence à l’apprécier en en parlant avec lui et ressortant les énormités de ce personnage hors du commun. Il est peut être pas si mal ce livre au final…

Quelques jours plus tard, une dame de notre entourage se fit agresser. Cette dame, que j’appellerais Bernadette, fait partie des gens vivant modestement, gentille et serviable. Une personne que quiconque aimerait avoir pour voisine ou connaissance. A bord de sa vieille voiture, deux jeunes garçons lui cassèrent la vitre et lui chipèrent son sac. Avec ce que cela comporte de traumatisant et d’injuste, elle dut subir la désinvolture des policiers qui la firent attendre près de 2h avant de prendre sa plainte, et où elle fit traité d’une façon peu aimable… Bref, s’ajoutant à cela, elle ne put réparer entièrement le système de sa vitre la franchise d’assurance étant trop élevée par rapport aux frais… En plus d’être inquiète pour Bernadette, il se trouve qu’elle avait les clefs de chez moi dans son sac, ce qui implique donc que j’ai du changer toutes les serrures de ma porte et de mon portillon.

Sur ce, je pars avec mon bricoleur du dimanche préféré au magasin de bricolage le plus près. Nos verrous, étant des trucs super haute sécurité nous voulons les mêmes ou qqc de comparable. Nous ne trouvons rien… Je vais donc voir un vendeur qui très impliqué dans son travail (attention c’est ironique), nous demande la référence du produit. Un peu surprise par la question alors que je lui avais donné le modèle exact de mes verrous, je lui demande quelle référence il veut. Et c’est non sans aplomb qu’il me demande la référence du produit du magasin, comme s’il ne pouvait pas voir dans un ordinateur les références que son magasin propose. Je lui fais répéter ce qu’il me demande pour voir si j’avais mal compris ou s’il était benêt… Et j’en conclus qu’il était benêt ! Bref, je repars sans mes verrous de cet endroit.

Le soir, nous allons à l’anniversaire d’un ami, une rock star qui s’ignore… L’occasion de passer un bon moment, enfin, décompression, bonheur, joie, défoulage et danses incongrues sont de la partie. Révélation, je n’ai pas changé !! La soupe de champagne est un délice, je soupçonne mon chéri d’avoir voulu me saouler en m’apportant un verre à chaque fois qu’il allait chercher un truc à grignoter (lol). Je papote et découvre des personnes accueillantes. Bravo à Max (qui n’est pas son vrai prénom non plus) qui termine son anniversaire en apothéose sur The Final Countdown !!! (Attention c’est du lourd)

Ainsi s’achève la première semaine de ma disparition spationaute…