Contrariétés, coups de gueule et petits plaisirs – 2ème partie

Contrariétés, coups de gueule et petits plaisirs – 2ème partie

PAR Sandrine

La 2ème semaine de ma disparition inter-spationaute, a commencé comme un très très très très long fleuve tranquille. Entre exploration de la nouvelle boutique H&M  sur les Champs Elysée, l’escapade à Zara et la séance de poupouillage à l’esthéticienne puis au kiné (ayant un peu mal au dos j’ai eu droit un massage au lieu de la séance sportive, trop bien !), la semaine semblait être portée par des ondes positives.

Mais, un soir sans crier gare, alors que je rangeais quelques courses, une porte de placard failli me tomber sur la tête. Encore accroché par le gond du bas, la porte vacille au dessus de moi. Je la tiens à bout de bras pour tenter de la raccrocher. S’en suive des secondes extrêmement longues… Où est cachée la caméra ? Allez sortez c’est pas drôle !! Mais non personne… Prête à lâcher cette maudit porte, je vois un tournevis trainant sur le frigo (ne pas me demandez pourquoi…Mais ça tombe bien !) que j’attrape de l’autre main. A ce moment là, mon portable se met à sonner, posé sur la table du séjour de l’autre côté de la pièce. J’enrage contre le placard que je finis par démonter entièrement. (Non mais !! Faut pas m’embêter !!) Je cours au séjour, je prend l’appel de justesse et je pose la porte de placard sur la table du séjour. Trop fière d’avoir gagné contre la porte !! Mais, j’attendrais qu’un bel homme musclé la remette en place…

Afin de me remettre de mes émotions, j’attaque à lire “Biographie de la faim” d’Amélie Nothomb. Le début me laisse perplexe mais bientôt je ne pourrais plus m’en séparer. La faim dans tous ces états, j’adore ! Lorsque ça ne parle plus de nourriture mais de la faim de découvrir, de la faim d’aimer… Je m’y reconnais plus. Je savoure chaque instant et elle me donne encore l’envie d’avoir faim.
Un soir que je lisais mon livre tranquillement accompagné d’un verre de martini, une mouche s’invite au festin. Sa course commence à m’énerver. Bzzzzzzz par ci, Bzzzzzz par là… Mais en l’observant, elle fini par m’amuser, elle tournicotait bizarrement dans la pièce en se cognant aux lampes sur son passage. J’en déduisis qu’elle avait plus bu que moi, le verre que je mettais servi… Bon avant qu’elle nous fasse un coma éthylique, je fini mon martini. Allez ouste petite mouche, j’ai un livre à lire moi.

La fin de semaine arrivant et les transports étant moins chargés que les jours précédents (grève des transports y aidant, à cause de la réforme des retraites), je décide d’apporter le petit déj’ à mes collègues. C’est la fête dans ma tête, c’est vendredi !! Bref un élan de générosité m’emporte.
En fin de matinée, une collègue déboule comme une furie dans mon bureau pour m’expliquer que si elle doit travailler quelques années de plus elle le ferait (rapport à la grève liée à la reforme des retraites). Je lui explique que je ne suis pas intéressée par le débat, que je pense quand même que la réforme n’est pas la meilleure solution mais que ne voulant pas m’étaler sur l’actualité, elle ne trouvera pas les réponses qu’elle souhaite avec moi. Mais, elle insiste : “oui mais au niveau démographique, la courbe n’est pas bonne…” (PS : je ne connais pas les chiffres réels de la démographie alors oui-non-peut-être…) bref un long monologue s’instaure (qui passe de la chute de la démographie aux sans-papier… ne cherchez pas à comprendre j’ai perdu le fil, mais ça ne me semblait pas très cohérent…).
Personnellement, ce n’est pas que l’actualité ne m’intéresse pas, je lis pas mal de magasines économiques, mais j’ai du mal à garder mon calme face au monde actuel qui est dirigé par des hommes opportunistes et nombrilistes qui ne s’intéressent pas à l’intérêt général comme il est de leur devoir…
Donc participer à un faux débat politico-buté, non décidément ce n’est pas pour moi. Je rentre donc heureuse d’abandonner toutes réflexions politiques pour profiter du week-end.
Cela étant, on profite toujours du week-end pour faire les tâches ménagères qu’on a pas eu le temps de faire… Mais bon, quelle bonheur de rentrer chez soi !!

Le soir, je descend à la buanderie de chez moi pour accomplir une corvée ménagère appelée laver le linge. Jusque là tout va bien, la machine s’allume, je met le linge et je m’apprête à y mettre les produits appropriés. C’est là où je m’approche du meuble contenant la fameuse lingette d’Eau Ecarlate Décolorstop. Au moment où je l’ouvre, la porte du dessus me tombe sur la tête. Un tourbillon passe dans ma tête. Et là j’ai une révélation, ma maison est atteinte du syndrome de Paranormal Activity 2. Je ne vois pas d’autres explications. Je file me faire exorciser avant qu’un autre placard se jète sur moi !