Iceberg Slim : Pimp – Mémoires d’un maquereau

Iceberg Slim : Pimp – Mémoires d’un maquereau

PAR Sandrine

Pimp mémoires d'un maquereau Iceberg SlimIceberg Slim traînait dans mon salon. Je ne sais pas ce qu’il faisait là, si quelqu’un l’avait appelé pour des conseils pour devenir Mac. Mais j’étais intriguée de savoir ce qu’il avait dans le ventre. C’est vrai qu’il s’est rangé maintenant, il se fait vieux, mais il fût un temps où il était vénéré. C’était dans les années 1940 à 1960.

Au début, il m’a fait penser (même si en réalité ça n’a rien avoir) à ce fameux livre : ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Lee Harper, car dans les années 30, les noirs commence à acquérir des droits aux États-Unis.  “Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur” est l’histoire d’une petite fille blanche qui sort de son enfance gâtée et couvée. Finalement, elle découvre un monde raciste qui la choque.

Pimp, c’est un peu comme être projeté de l’autre côté. Iceberg Slim est un jeune noir. Son enfance n’a pas été toute rose. Il est écœuré de voir les blancs mener une vie de “rêves” dans les beaux quartiers et avoir la justice de leur côté. Mais, pour quitter “l’enfer” et passer de l’autre côté, il faut soit être blanc, soit être riche. Slim a choisi, pour avoir sa part de richesse et de gloire dans ce monde, il va devenir mac.

Slim nous dévoile la face caché du mac… Il revient sur son parcours avec des mots crus et violents. Les hommes y sont misogynes et cruels et lui aussi à cette époque.

Le livre est excellent surtout dans le première moitié, même si on ne s’attache pas vraiment au personnage, peut-être à cause de ce qu’il devient. Dans la seconde moitié, le livre ralentit un peu pour expliquer le B-A-ba du mac, mais on se prend au jeu de savoir comment il va encore s’en sortir, si la prison ne va pas le rendre fou et comment il va réellement sortir du milieu.

Dans ce livre, j’ai souvent été scandalisée par la violence. Que ce soit par ce qu’il a enduré dans son enfance, de ce qu’il voit autour de lui dans la rue, dans les prisons…  ou par sa détermination à devenir mac.

Parfois aussi, j’ai été traversée par de l’incompréhension et de la révolte, à propos de ces filles qui laissent s’envoler leur indépendance et leur dignité pour devenir de vulgaires objets. Mais au fond dans un degré tout à fait différent, même si nous n’avons pas la même vie qu’elles, les femmes sont souvent dépendante d’un homme, que ce soit au boulot, à la maison ou ailleurs… Mais ceci est un autre débat 😉

je l’ai vraiment bien aimé, même si je ne dirais pas que je l’ai adoré et vous avez surement compris pourquoi. Il a un côté fascinant qui ne laisse pas indifférent. Aussi, il n’est peut être pas à mettre entre toutes les mains.